Et si on parlait de la mort...

Oui, je sais c'est pas bien gai, mais la mort ne l'est pas. 

Il y a un mois, Gros Papy est parti... Ouais, je déteste cette tournure de phrase. Il est partit... Ça veut donc dire qu'il va revenir... Et ben non, pour sûre, il ne reviendra pas.

J'ai mis du temps pour écrire cet article, c'est toujours délicat (et difficile) d'aborder ce genre de sujet. 
Et surtout, comment l'aborder avec ses enfants.

Moi qui suis une grande lectrice, je me suis donc aidé d'un livre. Oui mais lequel choisir parmi tout ces ouvrages. J'ai donc suivie les conseils d'une amie de ma mère et j'ai opté pour Et si on parlait de la mort du Docteur Françoise DOLTO.

C'est un ouvrage très bien fait, avec de jolies couleurs. Je l'ai donc lu avec Simon, au calme. Il a ensuite pu me poser pleins de questions. Et purée, il m'en a posé des tonnes...

Camille étant plus petite, je ne suis pas sûre qu'elle ai réellement compris. D'ailleurs dès qu'on va chez Petite Mamie, elle le cherche.

Quand ma mère m'a appris que Papy était décédé, bien sur je me suis mise à pleurer. Simon est venu me voir et m'a demandé ce que j'avais. Et de but en blanc, sans réfléchir à ce qu'il pouvait imaginer dans sa petite tête de 4 ans, je lui ai dis que Gros Papy était mort. "Comme le poisson rouge" qu'il m'a répondu.... Pas faux.

Mais ensuite, il a fallu expliquer ce que c'est d'être mort. J'ai pas voulu lui dire qu'il était parti en voyage car j'ai eu peur que quand je lui dirait qu'on part en voyage, il ne veuille pas y aller de peur de ne pas revenir. 

Ensuite j'ai dis à Camille qu'il faisait un gros dodo mais, là encore, j'ai eu peur qu'elle ne veuille pas aller au lit...

J'ai donc opté pour les étoiles, que Gros Papy était maintenant une étoile, et que si on voulait le voir ou lui parler il fallait se tourner vers le ciel. Depuis, chaque fois que Simon voit les étoiles il me dit "y'a Gros Papy dans le ciel".

Gros Papy est le seul papy que j'ai connu, et même si ce n'est pas mon papy de sang, il nous a accueilli les bras ouverts et n'a jamais fait de différences entre ses "vrais" petits enfants et nous.
Dire que la mort de Gros Papy m'a fait mal serait un euphémisme, ça m'a fracassé. 
J'ai mal non seulement pour moi car il prenait vraiment de la place (dans tout les sens du terme) mais aussi pour mes enfants (peut être même plus pour eux) parce qu'il avait une place énorme dans leur vie.

Je lui fait donc une envolée de bisous et tchin !